Cela fait 1 mois que je suis revenue de Martinique et les contacts pris là-bas afin de trouver un poste dans un des hôpitaux, n’ont rien donné. Plus de son, plus d’image et tenter des contacts par téléphone est impossible.
Je commence à comprendre que cela va être très compliqué. J’avais espéré, ayant travaillé au GRADeS PACA pendant plus de 3 ans, pouvoir apporter à l’ARS de Martinique ou au GRADeS de Martinique, mes compétences, ma connaissance d’une part des enjeux des programmes numériques en santé nationaux et d’autre part des systèmes d’information hospitaliers. Peine perdue, rien n’y fait. L’ARS ne répond pas. Jean-Marc étant Directeur du GRADeS Martinique, l’ARS ne voit pas d’un bon oeil une hypothétique embauche au GRADeS.
Je décide donc de faire une demande de disponibilité à mon établissement de rattachement, de partir rejoindre Jean-Marc et de reprendre ma recherche d’emploi sur place.
Je suis envahie par un mélange d’excitation car nous allons découvrir une autre vie là-bas, de tristesse car je pars loin de mes enfants et de mon petit-fils et par une dose de culpabilité pour ces mêmes raisons.
Mais, cela fait si longtemps que nous souhaitions tenter l’expérience de vivre aux Antilles, Guyane ou Réunion et il est plus que temps de saisir cette opportunité, nous sommes en fin de carrière !
Le 04/09/2022, c’est le départ avec les bagages, notre chien Oman et sa cage énorme.
J’arrive à Paris où mon fils William me rejoint et m’aide à transporter mes différents effets. Heureusement qu’il est là !
Nous passons la nuit à l’hôtel, tout près de l’aéroport d’Orly. Et oui, il faut au minimum 3 heures d’escale lorsque l’on transporte un chien et 3 heures après, le prochain vol pour Fort de France est pour le lendemain…. Pas facile, la nuit à l’hôtel avec un caniche royal plutôt rustique qui connaît mieux la colline que la rue….
Le 05/09/2022 en fin de matinée, nous embarquons après avoir déposé les bagages et Oman.
William vient découvrir la Martinique avec moi et prendre quelques jours de vacances après avoir obtenu son Master et avant de démarrer son nouveau job.
En fin de journée, heure de Martinique, nous atterrissons au Lamentin. C’est là que nous habitons, la maison est à 10 minutes.
C’est magnifique, la maison et le jardin sont superbes et il fait chaud.
La piscine fait 32 degrés, un vrai bonheur.
Nous ne sommes pas fâchés de trouver un bon lit après ces 2 jours de voyage inconfortables.
Nous découvrons les bruits de la nuit, les grillons, les grenouilles, les crapauds…. les moustiques et les culicoïdes, une plaie ces 2 là mais heureusement, juste à la tombée de la nuit et au levé du soleil.
Avec William, nous visitons l’île du Nord au Sud, elle est si belle. Nous découvrons la gastronomie locale, les légumes, les fruits mais aussi les villes, les plages, la montagne, le créole, les habitudes de vie différentes….
Nous visitons le jardin de Balata, nous allons chercher les tortues marines à l’Anse Dufour. Je comprendrai plus tard qu’elles sont partout en fait…. Nous grimpons la montagne Pelée, visitons les distilleries….
Jean-Marc travaille, il travaille beaucoup, il a une structure à organiser en fonction de ses nouvelles missions, différentes.
Puis William rentre sur Paris. Tellement triste ! Mais heureuse pour lui qui démarre une nouvelle aventure professionnelle suite à l’obtention de son diplôme, j’en suis fière.
Je reprends donc ma recherche d’emploi et commence à prendre mes marques dans ce nouveau paysage.
Je retrouve mon oncle, Jean-Louis, frère de ma mère et son épouse Chantal avec qui le courant passe bien. Ils habitent en Martinique depuis très longtemps, plus de 35 ans.
Je retrouve avec un grand plaisir Poupette, ex-épouse de mon oncle Lucien, autre frère de ma mère.
Septembre, octobre passent et pas l’ombre d’un poste, rien, je désespère, je n’ai plus de salaire et c’est la première fois de ma vie professionnelle.
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