En ce mois de décembre, je commence à me sentir un peu plus sereine car mon recrutement est confirmé au Centre Hospitalier du Carbet, pour 6 mois certes, mais c’est un début.
Jean-Marc se démène avec son GRADeS et même s’il connaît très bien le numérique en santé et le milieu de la santé, la mise en oeuvre d’un GRADeS reste complexe, à l’intersection des ARS (Agences Régionales de Santé), de l’ANS (Agence du Numérique en Santé) et des établissements.
Prenant donc la vie plus sereinement, je profite un maximum de ma liberté car je démarre le 2 janvier 2023.
Avec Anne et Patrick, nous explorons les plages du Sud, l’Anse Trabaud, et nous découvrons dans le sable, déposés par les vagues, des Physalies ou Galères Portugaises. Il m’est difficile d’expliquer exactement ce qu’est la Physalie car je ne maitrise pas du tout ces notions de biologie donc voici ce que nous dit Wikipedia :
« la Physalie est une colonie composée de milliers d’individus fonctionnellement spécialisés, les zoïdes qui sont homologues aux polypes ou méduses vivant libres. Chacun de ces individus est morphologiquement et fonctionnellement spécialisé (pneumatophore, dactylozoïde, gastrozoïde ou gonozoïde). Les scientifiques considèrent donc la Physalie comme un superorganisme unique. »
Une colonie d’organismes soutenue en surface par un flotteur de 10 à 30 cm de couleur bleue et rose. Un truc très joli mais qu’il ne faut absolument pas toucher car très dangereux pour l’Homme, je vous laisse lire sur Wikipedia la liste des joyeux symptômes provoqués par le venin de la Physalie. Il faut préciser que l’on en trouve partout, ce n’est pas propre à la Martinique.
Nous passons l’Anse Trabaud et entrons dans un lieu qui se nomme la Savane des Pétrifications. Un environnement complètement différent du reste de la Martinique, plus sec et érodé par la mer et le vent de l’Atlantique. Les couleurs de la terre aussi sont différentes, des tons ocres et ocres sombres. On y trouvait ici, il y a longtemps, des arbres et morceaux de bois fossilisés, d’où son nom de savane des pétrifications. Il n’y en a plus, le site ayant été pillé au fil des années. Une très jolie randonnée au couleurs magnifiques.
Ayant acheté une voiture, un Duster, je ne suis plus dépendante de Jean-Marc et je peux partir en expédition quand bon me semble.
Un petit tour à la plage de Madiana, à Shoelcher, ou au marché aux poissons du François, sur la côte Atlantique pour y acheter du thon frais.
À Fort de France, au coeur de la ville, sur la place de la Savane, je visite la belle bibliothèque Schoelcher. Victor Schoelcher, représentant du mouvement abolitionniste et député de la Martinique et de la Guadeloupe, va léguer sa vaste collection de 10 000 livres et 250 partitions musicales au Conseil Général de Martinique à condition que cette bibliothèque soit ouverte à tous et en particulier, pour l’instruction des anciens esclaves. L’architecte Pierre-Henri Picq est chargé de créer le bâtiment qui accueillera cette collection. La bibliothèque est construite à Paris et présentée lors de l’Exposition Universelle de 1889, ancien pavillon de l’Indochine, avant d’être démontée et transportée par bateau en Martinique.
Visite ensuite à la cathédrale Saint-Louis, construite par le même architecte que la bibliothèque, Pierre-Henri Picq et se situant au coeur de Fort de France. Elle aussi bénéficie d’une ossature métallique ce qui permet à ces deux bâtiments de résister aux tremblements de terre. Ces séismes ont causé la destruction des anciens édifices sur lesquels la cathédrale fut reconstruite.
Nous testons les restaurants et passons une soirée au Coco Mango près de la tour Lumina qui abrite la chaîne de télévision Martinique La 1ère. Spécialités japonaises, excellent repas, malheureusement, la carte a très vite changé et nous n’avons plus mangé aussi bien que cette première fois.
Et décembre, c’est aussi les préparatifs de Noël, surtout que ma fille Laure, son compagnon François et mon petit-fils chéri nous font le bonheur de venir en Martinique pour Noël. Je prépare donc un sapin avec des matériaux du jardin, des branches et feuilles de palmiers, j’achète quelques boules et ….. je suis contente, je le trouve sympa. Je n’avais pas envie d’acheter un sapin en plastique, fabriqué en Chine et transporté jusqu’ici….. Enfin, les boules ont certainement été fabriquées en Chine….
Toujours dans le Sud, nous faisons une randonnée sur la Trace des Caps, sur la côte au vent. De magnifiques couleurs et magnifiques paysages où nous pouvons dire que nous sommes seuls au monde ! Nous terminons par un petit restaurant que nous avons adoré, Chez Louise à Cap Macré.
Il faut aussi que je vous parle de l’arbre saucisses que j’ai découvert devant l’hôtel de la Batelière. Les fleurs de cet arbre poussent au bout de très longues tiges et celle-ci vont donner naissance à des fruits qui ressemblent à des saucisses….. D’où son nom.
Il y a aussi Robin, le petit rouge-gorge qui vient chaque jour voler quelque chose à manger dans la cuisine dès que nous avons tourné le dos. Et vraiment, c’est tous les jours et plusieurs fois par jour, mais impossible de faire autrement, il faut laisser les Alizés rafraîchir la maison.
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